MELISSA REGAN
La vie artistique parisienne ne s’arrête pas aux musées mondialement connus comme le Musée d’Orsay, le Musée Picasso, Le Louvre, ou encore ceux plus atypiques tels que l’Orangerie, le musée de la Chasse, le Centre Pompidou ou le Palais de Tokyo. Paris est le lieu de scènes contemporaines qui regorgent de galeries, d’expositions et d’institutions comme la Fondation Cartier et la Fondation Pinault à la Bourse de Commerce, mais aussi de galeries privées. Si vous n’avez jamais entendu parler des Galeries Perrotin, Almine Rech, Thaddaeus Ropac, ou Kamel Mennour, vous manquez quelque chose. Et pourtant, ces galeries et musées ne sont que la surface de la vie artistique parisienne…
Paris héberge de nombreuses galeries et expositions avant-gardistes d’artistes mondialement connus ou émergents. Les principales foires d’art mondial tel que la FIAC, la Frieze de Londres, Art Basel et la TEFA (pour n’en citer que quelques-unes) exposent, elles aussi, ces artistes enrichissant et diversifiant ainsi le milieu artistique.
Depuis quelques années, de plus en plus de galeries ouvrent leurs portes dans les rues de Paris, offrant une unique et minutieuse sélection d’objets d’art et d’événements artistiques.
Le fait que Paris ait été la scène artistique depuis des siècles, fait de cette ville un des piliers de la culture d’art. Au fur et à mesure des siècles, cette culture a été mondialisée et connue de tous, la banalisant de plus en plus. Pour contrer cela, de nouvelles places et scènes artistiques apparaissent dans les différents quartiers parisiens, apportant de la nouveauté et de la diversité.
Même si Paris reste attaché à l’art historique, l’art baroque, la renaissance ou le style « rococo », le milieu artistique parisien évolue laissant place à d’autres mouvements artistiques comme le contemporain, le moderne et bien d’autres encore. Ce qui a permis l’insertion de ces mouvements ? Des pionniers tels que Sophie Calle ou Henri Cartier Bresson et bien d’autres, qui ont brisé les codes de l’art ouvrant ainsi une porte à de nouveaux artistes leur donnant une opportunité de s’installer à Paris.
Une nouvelle vague d’inspiration artistique a débuté sur Paris. Pas seulement pour les artistes, mais aussi pour les conservateurs et connaisseurs. Lors d’une interview pour le magazine britannique The Guardian, Jennifer Flay, directrice de la Foire International d’Art Contemporain (FIAC), s’interroge sur l’évolution de l’art français ; « Si notre génération ne redynamise pas le marché de l’art français, que laissons-nous aux plus jeunes ? ». C’est face à cette problématique que la FIAC a entamé un changement bouleversant la communauté artistique mondiale. Nombreuses sont les foires d’art mondialement connues, qui contribuent à l’échelle régionale et internationale, à l’évolution de ce secteur.
Actuellement, la France devient le reflet de ce qu’elle était autrefois, un lieu où les artistes, créateurs et bien d’autres viennent, attirés par la capitale, créant ainsi les nouvelles bases de la culture artistique d’aujourd’hui.
Londres, connu pour sa scène artistique et ses nombreuses enchères, était considéré, pendant de nombreuses années, comme le centre européen de la culture des galeries et des conservateurs d’art. Les ventes aux enchères exclusives et luxueuses, comme celles de Sotheby’s et de Christie’s, expliquent en partie pourquoi la scène artistique s’était si bien développée à Londres.
De nos jours, nombreuses sont les galeries londoniennes et du monde entier ouvrant de nouveaux espaces à Paris, amorçant un changement dans de nombreux secteurs, dont celui de l’art. Ben Brown a initié ce mouvement lors d’une interview pour le New York Times « Paris est évidemment entrain d’être re-perçu par de nombreux négociateurs d’art internationaux comme le lieu à ne pas rater pour les affaires ». La galerie New-Yorkaise et Hongkongaise de Ben Brown, Ben Brown Fine Arts a été l’un des 18 premiers exposants à la FIAC. « On se sent bien ici, à Paris », a déclaré M.Brown au New York Times lors de son exposition d’un ensemble d’œuvres classiques des années 1960 des artistes Lucio Fontana et Yves Klein. Que ce mouvement soit attribué au Brexit ou à toutes autres anomalies, ce changement ne peut être ignoré et n’est en aucun cas temporaire.
En décidant de participer à ce changement, des galeries de renom, comme Skarstedt, Mariane Ibrahim et Gagosian, sont devenues des précurseurs de toutes évolutions du monde artistique.
Tout comme ces galeries, des artistes émergents contribuent à cette mutation. Nombreux sont les conservateurs indépendants qui, lors d’expositions temporaires ou de pop-up, mettent en avant ces artistes renforçant ainsi cette évolution, faisant de Paris le nouveau refuge des amateurs et professionnels de l’art.
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